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Un bilan
Lorsque j’ai pris mes fonctions en 2002, l’Union était triomphante (lancement de l’euro, négociations du grand élargissement) et la PESC balbutiante. A la veille de mon départ cinq ans plus tard, le bilan est totalement inversé : l’Union traverse une crise majeure (de confiance, de projet, d’institutions, d’identité), mais la PESC est florissante et rares sont les crises extérieures dans lesquelles Javier Solana n’est pas sollicité.
Du côté américain, un renversement similaire s’est opéré. En 2002, l’administration Bush pouvait croire et faire croire qu’elle dominait le monde et l’agenda international. Cinq ans plus tard, l’échec de la diplomatie américaine est sévère, sa puissance militaire empêtrée en Irak et son leadership délégitimé aux yeux d’une bonne partie de l’opinion internationale.
Il n’existe certes aucun lien de cause à effet entre ces différentes évolutions : mais le contraste est si frappant qu’il donne à réfléchir, sur la fragilité de la puissance, la réversibilité des politiques, la permanente accélération de l’histoire. (...)
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