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La PESC, entre l'Iran et la Constitution
A force de sombrer dans la morosité européenne ambiante, on n’en oublierait presque de regarder simplement la réalité : or l’Union européenne vient de marquer un point capital dans la stabilisation de l’une des crises les plus graves du moment, celle qui oppose depuis trois ans l’Iran et la communauté internationale sur l’avenir de la non-prolifération nucléaire. Le revirement de la politique américaine, acceptant le principe d’un dialogue direct avec Téhéran après plus de 25 ans de rupture diplomatique, est une victoire majeure de la détermination et de la stratégie des Européens. La perspective d’un retour de l’Iran à un espace de négociation, après presque un an de rupture et de provocations de toutes sortes, est de nouveau ouverte. Lorsque Javier Solana s’est rendu à Téhéran le 6 juin dernier, il agissait non seulement au titre de ses fonctions au sein du Conseil de l’Union, mais aussi sous mandat de l’ensemble des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’AIEA. Certes, une extrême prudence s’impose quant à l’issue finale de cette nouvelle dynamique du dossier iranien. Si les cartes ont été redistribuées, rien n’autorise à conclure que la partie est désormais facile et le jeu forcément gagnant. Mais l’étape qui vient d’être franchie n’en est pas moins décisive et mérite que l’on s’y arrête. (...)
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