MENA

The Jasmine revolution in Tunisia and the popular uprising in Egypt have opened the way for these Arab countries to initiate their transitions to democracy. The burning question, however, is what sort of democracy will they be? The fear of power falling into the hands of political Islamists has been a recurrent theme of global commentary on these momentous events. Yet some experts have argued that there is the potential for a different, more positive outcome – pointing in particular to Turkey’s experience.

A major change is sweeping through the Arab world, moving from country to country. While national differences remain vast, the same slogans and demands are being heard everywhere: more freedom, more democracy and more individual rights for the citizens. Without knowing where it will end and what the Arab world will look like in the future, it is already time to ask what it means for Europe, and to Europe’s relations with the region.

Les événements qui viennent de se produire en Tunisie, puis en Égypte, avec leurs spécificités, font apparaître, de manière indubitable, un phénomène lourd de conséquences : la sous-estimation de l’autonomie du peuple.

Durant des décennies, on a peu à peu fait disparaître une réflexion sérieuse sur la réalité de ce qu’étaient les peuples du monde arabe en leur substituant une vision caricaturale et réductrice.

Qui avait prévu un tel chambardement? Qui osait espérer, il y a à peine trois mois, que le peuple tunisien était capable de déboulonner le régime honni, dont on vantait, en Europe et ailleurs, la stabilité et la solidité ? Même ceux, qui ne sont pourtant pas néophytes en matière de politique arabe, ont été pris au dépourvu, ébahis par la tournure des événements, étonnés par la rapidité de la victoire du peuple tunisien, et sidérés par la maturité dont il a fait preuve.