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L’Union et les armes légères et de petit calibre (ALPC)
Le calcul coût-efficacité est clair : empêcher qu’une guerre se déclenche en bloquant le transfert de quelques lance-roquettes et plusieurs milliers de mitraillettes est infiniment moins cher qu’une mission de maintien de la paix accompagnée de toutes les mesures diplomatiques, de désarmement et de reconstruction qu’elle implique.
L’impact et le coût indirect des armes légères et de petit calibre (ALPC) sur le développement et la mortalité se chiffrent en millions de victimes et en milliards de dollars : traumatismes, migrations massives, crises humanitaires et sanitaires, traitements médicaux, chômage, destructions matérielles et coût de la reconstruction.
Pourtant, la prévention de la prolifération et du mauvais usage des ALPC reste négligée lorsqu’il s’agit de traiter de manière cohérente les causes des conflits dans les Etats en situation de fragilité. En s’attaquant plus directement, en amont, aux trafics illicites, l’Union pourrait obtenir des résultats plus significatifs, et à moindre coût.Des progrès notables ont été accomplis dans la mise en cohérence des instruments et des ressources de l’Union dans ce domaine et dans les efforts de transparence de la part des Etats membres quant à leurs politiques d’exportation. Cependant, ce nouvel agenda ne doit pas masquer les défis qui demeurent. L’Union pourrait faire encore beaucoup plus.